Christine Davies rencontre Nuno Oliveira
Mon plus ancien souvenir de mon amour pour les chevaux andalous remonte à un livre sur les races de chevaux que j'ai lu à huit ans. Depuis cette époque j'ai monté de nombreux chevaux d'exception dans ma carrière équestre, qui comporte le concours complet, le combiné dressage-obstacle, l'obstacle, etc. J'ai même été selectionnée dans une équipe junior nationale de concours complet qui a concouru en Italie.
Puis mon amour des andalous a été réveillé en 1966 alors que je concourais à Wembley, quand j'ai eu la chance d'être présentée à Nuno Oliveira par un entraîneur portugais avec qui je travaillais à cette époque. Je n'ai pas pu cacher mon excitation et j'ai demandé par l'intermédiaire de cet ami commun si je pouvais monter un de ses chevaux. Il a gentiment proposé Ansioso, un formidable étalon andalou bai, qui n'avait que 6 ans mais était totalement dressé. Ce fut ce jour-là la séance équestre de ma vie et sous la direction de Nuno Oliveira j'ai évolué dans nombre d'airs de haute-école comme si le cheval et moi avions été des partenaires depuis des années.
Cela renforça mon désir de réintroduire cette race de chevaux en Angleterre.
Je cite d'après une importante revue équestre :
Quand on lui demanda quel serait son meilleur souvenir après sa visite en Angleterre, Nuno Oliveira répondit sans hésitation «l'expression de ravissement sur le visage d'une petite fille alors qu'elle montait Ansioso allant et venant devant les écuries dans un passage brillant».
À la question «que faisait une petite fille sur votre fougueux étalon?» il répondit que son compatriote le capitaine Mora lui avait dit que son élève ne lui laisserait pas un moment de paix avant qu'elle ne monte Ansioso. Il ajouta qu'un cheval qui ne serait pas prêt à être monté par un enfant serait encore moins prêt à faire une présentation à Wembley.
Je puis ajouter que cette petite fille, c'était moi à maintenant 23 ans.
Traduction Jean Magnan de Bornier d'après un article du bulletin de la British Andalusian Horse Society (août 1987) reproduit ici